« James Whistler, l’effet papillon », (Festival Normandie Impressionniste 2024)

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James Abbott McNeill Whistler, "Variations en violet et vert", 1871, huile sur toile, 61,5 x 36 cm, Coll. musée d'Orsay, Paris © Musée d'Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Photo Patrice Schmidt
James McNeill Whistler, "Gris et argent : Chelsea Wharf (Grey and Silver : Chelsea Wharf)", vers 1864-1868, huile sur toile, 61 × 46 cm, Coll. National Gallery of Art, Washington © National Gallery of Art Washington
James Abbott McNeill Whistler, "Note in Red : The Siesta", vers 1884 , huile sur panneau, Terra Foundation for American Art, Daniel J. Terra Collection, 1999
Exposition « James Abbott McNeill Whistler, L’effet papillon » au sein du Festival Normandie Impressionniste 2024, à voir au MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE ROUEN – jusqu’au 22 septembre 2024.
Ci-dessous un article extrait de « NORMANDIE TOURISME » qui résume parfaitement l’effet Whistler mêlant peinture, poésie et musique, tout en amorçant un premier pas vers l’abstraction… une oeuvre difficile à cerner, ce qui en fait tout son intérêt. Pourquoi « l’effet papillon » ? C’est en référence à l’idéogramme apposé bien visiblement par le peintre sur certains de ses tableaux : un papillon aux ailes déployées.
James Abbott McNeill Whistler : l’Effet papillon explore un phénomène majeur de la seconde moitié du XIXème siècle et du premier tiers du XXème siècle : le whistlérisme.
Ce mouvement artistique dont James Abbott McNeill Whistler, artiste d’origine américaine, est la figure tutélaire, a la particularité de naître de son vivant et d’investir la création contemporaine internationale sur une large période. Dans toute l’Europe ainsi qu’aux États-Unis, la production croissante de paysages nocturnes et de portraits hiératiques témoigne de l’importante diffusion des recherches plastiques mises en place par l’artiste. Par sa pérennité, ainsi que son vaste rayonnement, le whistlérisme se révèle être un phénomène artistique offrant un nouveau prisme d’exploration au tournant du XXème siècle jalonné par différents courants, de l’impressionnisme au symbolisme, puis tout au long du XXe siècle, avec notamment Marc Rothko (1903-1970), figure majeure de l’expressionnisme abstrait.
James Abbott McNeill Whistler fut fondamentalement le plus grand représentant de l’art pour l’art et d’une forme d’art total, si prisée alors par l’élite artiste cosmopolite, où se conjuguent poésie, musique et art de vivre.
Dans cette célébration rouennaise, dandysme, japonisme, anglomanie et fascination pour le siècle d’or espagnol ainsi que pour Venise constituent quelques-unes des étapes-clés d’un voyage qu’il appartient au visiteur de prolonger par son implication au cœur de la sensation.
« James Abbott McNeil Whistler, l’Effet papillon », ce sont aussi des salons où on écoute de la musique, où l’on respire des parfums où l’on touche des étoffes. Le visiteur est un invité. Il goûte l’ambiance, le velouté d’une assise, les teintes tout en nuances, subtiles et rabattues, des espaces raffinés qui l’accueillent.
Bords de mer, vues du Grand Canal ou de la Tamise, ce sont des miroirs évanescents, délicatement rendu par les gris, les verts et les bleus aux ombres laiteuses, par les dorés encore vaillants mais déjà vacillants des lueurs, résonances assourdies et lointaines du fracas de la ville. Dans ses portraits hiératiques d’élégantes et de dandys, ses paysages nocturnes si précurseurs et dans ses vues diurnes, Whistler, avec sa palette tout en sous-tonalités subtiles, exprime d’exceptionnelles qualités de coloriste.
L’exposition se distingue aussi par la volonté de rendre accessible l’esthétique whistlérienne au nombre le plus large possible grâce à de nombreux dispositifs de médiation mettant en œuvre les cinq sens, pour le plus d’immersion possible. Une attention est portée à l’écriture des textes de salle et aux cartels afin de les rendre adaptés au plus grand nombre (fond et forme). Une exposition à hauteur d’enfant est proposée avec l’intervention de Emmanuel Guibert et Marc Boutavant et la mobilisation de leur héros Ariol afin de favoriser également les liens intergénérationnels grâce à ce dispositif et transmission horizontale du savoir entre Jeune public et adultes.
La médiation en salle privilégie une approche sensorielle et inclusive afin de proposer à chaque personne une visite qui parle non seulement à la vue mais aussi au toucher ou à l’ouïe. Musiques, étoffes, senteurs offrent ainsi un contrepoint sensible à la contemplation des œuvres.
Des créations sonores guideront les visiteurs à travers les salles afin de leur offrir une expérience émotionnelle et immersive de l’exposition. Ce parcours est proposé par Musair.
Le héros de bande dessinée créé par Emmanuel Guibert et Marc Boutavant, Ariol, emmènera les jeunes visiteurs dans cette découverte d’un peintre influencé et influenceur.
Et nous vous recommandons une expérience musicale à tenter en suivant le lien suivant pour compléter la visite de l’exposition :
I. C.