aître St-Maclou :

l’inquiétude des A.M.R.

aîtreUne pétition lancée en mai 2016 sur internet à propos de l’Aître Saint-Maclou, pétition dont nous partageons l’inquiétude …

 

J.P.C., Bureau, C. Sauvegarde

… mais dont nous ne saurions cautionner tous les termes ni par conséquent nous faire le relais, nous amène, en tant qu’association responsable, à réaffirmer notre position quant à l’avenir de ce lieu d’exception, unique en Europe.

Cet ancien cimetière, ouvert au milieu du XIVe siècle lors de la Grande Peste Noire puis entouré au XVIe de galeries à usage d’ossuaire, a accueilli jusqu’à sa fermeture en 1782 des dizaines de milliers de morts issus de la populeuse paroisse Saint-Maclou, dont les récentes fouilles découvrent encore les restes. Il a connu ensuite diverses occupations, en particulier par l’Ecole régionale des beaux arts de 1940 à 2014. Aujourd’hui sans affectation, il nécessite d’urgents et importants travaux de restauration qu’a décidé de prendre en charge la Métropole Rouen-Normandie, avec l’appui de la Région.

• Les Amis des Monuments Rouennais, association de sauvegarde rassemblant près d’un millier de membres, s’en réjouissent mais ils ont d’emblée exprimé leur crainte que cette restauration ne soit suivie d’une reconversion inappropriée. M. Frédéric Sanchez, Président de la Métropole, qui a accepté de les rencontrer le 8 février 2016, leur a déclaré que la réalisation des projets évoqués dans la presse (artisanat d’art, salon de thé…) dépendrait des études actuellement menées par les services de l’Etat, l’édifice étant classé, rappelons-le, monument historique depuis 1862. Et dans un courrier adressé aux A.M.R. le 3 mars suivant, il concluait : « Nous ne manquerons pas de vous contacter pour partager avec vous les prochaines étapes de notre étude ».

aîtreSans préjuger les suites qui seront données à cette promesse, les Amis des Monuments Rouennais notent que c’est seulement par internet qu’ils ont depuis pu prendre connaissance des clauses d’attribution du marché pour l’étude préalable à la restauration et du dossier de presse établi par la Métropole : deux documents dont ils remarquent les inquiétantes divergences et regrettent l’obscurité quant à l’aménagement futur de la cour (maintien du calvaire ? des arbres ? des pelouses rappelant les sépultures ?). Les A.M.R. insistent donc sur la nécessité de préserver de tout usage privatif ou mercantile et de toute banalisation ce lieu absolument hors du commun, hors du temps, lieu de paix et de recueillement au cœur de la ville, qui suscite l’étonnement, l’admiration de tous ses visiteurs et qui, plus que tout autre monument, mérite une restauration ainsi qu’une utilisation vraiment respectueuses de sa spécificité.

 

Voir notre article précédent.

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